Chiapas.
Juin 2011.
En entrant au Mexique, nous avons le droit à une fumigation au tuyau d'arrosage !
Comme nous tirons au plus court, nous devons traverser les Chiapas.
Cette région pauvre du sud du pays est le berceau du mouvement Zapatiste et de son fameux Sous-Commandant Marcos.
Les émeutes y sont monnaie courante et plusieurs voyageurs en ont fait les frais.
Nous croisons de nombreux véhicules aux vitres brisées, mais nous ne verrons pas l'ombre d'un guérillero.
Nous évitons tout de même le camping sauvage, et nous dormons dans des stations services, toutes gardées par des hommes en armes.
C'est la fin de la saison sèche, mais les flamboyants mettent une belle touche de couleur dans ce paysage aride.
Les épiceries sont mal achalandées, et nous nous nourrissons de fruits achetés sur le bord des routes.
Nous essayons aussi les tacos, le sandwich mexicain.
Une galette de maïs que l'on garni avec des haricots en sauce et de la viande: heureusement la sauce piquante est en option!
San Cristobal de las Casas est la jolie ville des Chiapas.
Nous déambulons dans ses magnifiques rues très colorées.
Le déguisement de ce mexicain est tout trouvé: il est vraiment génial!.
La région est spécialisée dans le travail du cuir,
et Enguerrand est ravi de trouver une ceinture et une belle pochette pour son couteau suisse.
Le long des routes, il y a un nombre incalculable d'incendies de forêt.
Il s'agit d'incendies volontaires dont le but est de libérer quelques terres pour la prochaine récolte.
Mais les montagnes sont parsemées de ces terres rendues stériles par cette agriculture de subsistance.
Pas facile de mémoriser le nom de la prochaine ville !
Nous quittons les Chiapas et traversons l'isthme de Tehantepec, qui aurait pu être une alternative à Panama pour le percement du Canal.
Il fait une chaleur harassante, et même les vaches cherchent de l'ombre !
C'est dans cette zone que sont produits les meilleurs ananas du pays.
Nous découvrons un drôle d'arbre parasite qui semble utiliser systématiquement un palmier comme tuteur ...
Au bout d'un moment, le pauvre palmier est complètement entouré et périt étouffé.