Turmi.

Février 2012.







Nous entrons en Ethiopie.

Il n'y a pas de poste frontière à cet endroit et nous ferons tamponner nos passeports dans la prochaine ville.





La partie difficile étant passée, nous quittons Barry notre compagnon de voyage.

Un grand merci Barry pour ton aide et ta patience, et bonne route.





L'Ethiopie est un pays à part avec:

un calendrier différent, nous sommes en 2004;

un horaire différent, la journée commence non pas à minuit mais au lever du soleil;

et une écriture très spécifique.

Ici, l'Europe est omniprésente ! En quinze jours on verra un bon millier de ces panneaux.



Une piste sauvage nous emmène au coeur du pays Hamer, une tribu comme il en existe encore dans le sud-ouest de l'Ethiopie.









Nous avons la chance d'arriver dans un village un jour de fête.

Le "oukouli" est le rite qui accompagne le passage de l'adolescence à l'âge adulte.


Ce jeune homme, à la coupe très dans le vent, va en effet rejoindre le club des hommes à marier.

Octavie le trouve très laid, mais il nous accueille très gentiment.





Les coiffures des vieux guerriers sont incroyables.





Les femmes s'enduisent la chevelure d'un mélange de beurre et d'argile, et se parent de multiples bracelets.





Au cours de cette cérémonie hors du commun, les femmes de la famille du jeune homme vont montrer leur courage en réclamant des coups de fouets.

Un premier groupe de fouetteurs arrive, munis de verges longues et souples.

Les femmes se précipitent alors sur eux en les provoquant.

La baguette siffle en s'abattant sur le dos de la courageuse qui s'éloigne en claironnant.

Le spectacle est un peu dur à regarder.








Mais il ne semble pas émouvoir, outre mesure, ce jeune homme qui prend soin de ses dents avec un bout de racine !







Tout le monde fait une pause en attendant le prochain groupe de fouetteurs.









Comme beaucoup de tribus en Afrique, les Hamers utilisent un petit siège qui leur sert aussi d'appui-tête quand ils dorment.

Matthieu s'en fait prêter un mais il manque un peu d'entraînement !








Il fait une chaleur terrible et nous nous tenons à l'abri sous les arbres.








Lorsqu'un nouveau groupe de fouetteurs arrive, les femmes se lancent dans une dance enflammée avant de se précipiter sur eux.

Et hop c'est reparti... on n'en peut plus: la chaleur, le sang, le bruit du fouet, les grelots qui résonnent.

Et ils ne font pas semblant de frapper !












Ce jeune guerrier au corps scarifié a, paraît-il, tué un ennemi de la tribu, ce qui lui donne le droit de porter ce genre de décoration !



Les peintures que les hommes se font sur le visage leur donnent un air redoutable !




La cérémonie se termine par l'épreuve du saut de la vache à laquelle est soumise le jeune initié.

Des vaches sont alignées et tenues tant bien que mal par des guerriers.




Le jeune homme devra sauter quatre fois par dessus les vaches sans tomber, sous peine de devenir le souffre douleur des femmes de la tribu !

Il réussit avec brio, mais Octavie le trouve encore plus laid tout nu !









A la fin de la céremonie, les patients se pressent autour de la voiture !

Matthieu soigne cette femme dont une main s'est infectée suite à un coup de fouet mal reçu lors d'une précédente session.

Une autre qui a mal au genou !


Nous finissons par en ramener bon nombre au village où de nouveaux malades se jettent sur nous !

Tout notre stock de collyre y passe, mais quelle journée incroyable !



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