Bahir Dar.
Mars 2012.
La route de Lalibela à Bahir Dar est de toute beauté.
Pour lutter contre l'érosion des sols, le gouvernement a lancé un gigantesque programme de construction de restanques.
Tous les villageois, âgés de 15 à 60 ans, sont obligés d'y participer.
Nous nous arrêtons déjeuner sur le bord de la route, et nous sommes rapidement entourés par une bande de curieux sortis d'on ne sait où.
Matthieu leur fait goûter du jus d'orange manifestement pour la première fois de leur vie ! Incroyable !
Nous arrivons au bord du lac Tana, le plus grand lac éthiopien.
C'est là que le mythique Nil Bleu prend sa source.
Mais au regard de ce qu'il s'y passe, le bleu tire fortement vers le marron !
Le marché de Bahir Dar est l'un des plus animé du pays.
On y trouve de tout, sauf de la viande: période de carême oblige.
Le lac Tana est connu pour ses monastères centenaires nichés sur ses nombreuses petites îles.
Nous sommes quelque peu désappointés à la vue de la première église !
Mais à l'intérieur, les trésors de l'ancienne église sont toujours là.
De véritables chefs-d'oeuvre de l'iconographie éthiopienne, où les païens sont toujours représentés avec un seul oeil,
et où les Romains prennent des traits de Mahométans.
Les garçons sont ravis de prendre la barre pour le reste de la balade.
Nous croisons quelques frêles embarcations de papyrus, des tankwas, transportant du bois vers le marché de Bahir Dar.
Nous accostons sur la péninsule de Zéghé et grimpons jusqu'au superbe monastère de Ura Kidane Mehret.
Cette pierre suspendue tient lieu de cloche, ce qui amuse beaucoup Enguerrand.
C'est vrai qu'elle sonne étonnament bien !
L'église du XVIème siècle en bois et torchis est magnifique.
Les murs sont entièrement couverts de scènes bibliques et historiques se déployant en une sorte d'immense bande dessinée.
Saint Raphaël et saint Michel protègent l'accès au Saint des Saints.
Ce lieu nous captive par sa beauté.