Lac Turkana.
Février 2012.
Quelques kilomètres plus loin, nous entendons un bruit sinistre !
En se couchant sous la voiture, Matthieu confirme qu'il y a bel et bien un problème.
Un point de fixation du pont arrière au chassis vient de se déchirer.
L'autre côté avait lâché un an plus tôt à Salta !
Il faut dire qu'avec 3,5t en charge, nous dépassons largement les spécifications du constructeur.
Nous attendons Barry qui roulait en éclaireur.
Nous sommes rapidement entourés par les élèves d'une école voisine en pause déjeuner. Au menu: assiette de maïs !
Un véhicule finit par s'arrêter et le chauffeur veut constater les dégâts.
Il confie son arme à son acolyte qui la manie avec quelque désinvolture !
Nous ne sommes pas rassurés !
Nous sommes chanceux d'être tombés en panne à seulement 10 kilomètres de Maralal !
Barry finit par nous rejoindre et nous rentrons au pas.
A Maralal, il y a un "garage" avec un poste à souder.
Tout le monde se met rapidement à l'ouvrage.
Comme d'habitude, les enfants font contre mauvaise fortune bon coeur et se trouvent rapidement des occupations.
Barry nous déniche un bout de ferraille chez un voisin, et le patron du garage est sidéré quand Matthieu sort sa disqueuse.
Heureusement que nous l'avons car ici il n'y a rien qu'un poste à souder et une enclume !
Après une journée de travail, la réparation est terminée et nous sommes prêts à reprendre la route.
Nous profitons de notre arrêt forcé pour fêter les 8 ans de notre Octavie.
Joyeux anniversaire Poc.
Une boite de Pez et des cadeaux de ses frères et soeur. Un vrai anniversaire du tour du monde dont la simplicité n'affecte en rien la joie de l'intéressée.
En reprenant la route, Barry insiste pour fermer la marche !
Le soir venu, nous bivouaquons sur une crête sauvage.
Au petit matin, nous voyons arriver une bande armée.
Nous ne savons pas exactement ce qu'ils veulent mais nous finissons par comprendre
qu'ils partageraient volontiers notre petit-déjeuner.
Ils font, semble-t-il, partie d'une milice qui surveille la région.
Ils s'en vont finalement repus et les gourdes pleines.
L'occasion de faire ces quelques photos insolites.
Un peu plus loin, nous sommes arrêtés par des petits bergers qui nous demandent de l'eau.
Les plus jeunes n'ont pas 5 ans et passent la journée dans le désert sans même une gourde !
Une femme nous arrête à son tour et nous demande de remplir son bidon.
Mais bientôt tout le village débarque et nous devons nous éclipser sans avoir pu satisfaire tout le monde !
Nous arrivons enfin en vue du splendide lac Turkana.
Le bleu du lac tranche avec le paysage minéral environnant.
Nous regardons longuement cette caravane de dromadaires qui descend se désaltérer.
Nous sommes surpris de voir qu'en dépit de la présence d'eau aucun arbre ne pousse !
Nous avons le sentiment incroyable d'être au bout du monde !